C'est avec un délicat plaisir que nous retrouvons les bancs de l'école Belle Épine et la classe de Monsieur Perrault. Au village, si les devantures des boutiques parées de leurs plus beaux atours réchauffent le coeur des élèves, le froid glacial annonce, lui, un hiver plus rude que les précédents. Qu'à cela ne tienne, il est grand temps d'écrire sa lettre au Père Noël ! Greta aimerait que sa maman retrouve un amoureux ; Tartarin en a assez des jouets en bois, il veut du plomb, Hansel et Bretzelle leur poids en bonbons ; Narcolette un pyjama licorne ... Monsieur Perrault semble quant à lui bien songeur à la veille des vacances... En filigrane de la vie à Belle Épine et des nombreuses allusions aux contes que le lecteur découvrira avec délectation, le professeur dévoile dans ce tome un nouveau pan de son histoire, celle sombre et triste des années de guerre. Car dans « Les racontages de M'sieu Perrault », les scènes légères de bataille de boules de neige ou de balades en forêt côtoient des séquences plus réflexives, voire difficiles, à l'image des contes dont elles s'inspirent. Ode à l'amitié et à la bienveillance, ce tome 2 offre une nouvelle parenthèse à la fois poétique et d'une douceur infinie.

C'est le printemps aux confins des Cinq Royaumes, et les élèves de la classe de monsieur Perrault s'enthousiasment à l'idée de découvrir les merveilles de la nature. Au programme : cultiver un jardin où les plantes poussent sans fin, embrasser des crapauds avec l'espoir de les voir se transformer en princes charmants, accueillir un dragonneau comme compagnon, arpenter l'immensité de la campagne grâce aux bottes de sept lieues, ou encore observer la migration des hirondelles. Au-delà des nombreuses allusions aux contes, que le lecteur prendra plaisir à reconnaître, ce nouvel opus des Racontages de M'sieu Perrault dévoile peu à peu le passé du professeur : les ombres des années de guerre, mais aussi la découverte de sa vocation d'enseigner. Les scènes légères et pétillantes – comme celle des baisers donnés aux crapauds – y côtoient des réflexions plus profondes sur des thèmes universels – l'acceptation de la différence, le fonctionnement des relations sociales ou la lutte entre le bien et le mal – dans l'esprit même des contes qui les inspirent. Ce troisième tome printanier célèbre les liens d'amitié tout en portant haut les valeurs d'humanisme et de tolérance.