"Florence Cestac est un concentré de gentillesse, de lucidité et d'humour. Mais quand l'auteur aiguise ses pinceaux, ça fait mal. Pour s'en convaincre, il suffit de se plonger dans sa collecrtion "" Cestac pour les grands "". Le démon de midi et La Vie en rose sont des livres pamphlétaires dans lesquels "" l'adorable "" Florence passe à la moulinette la joyeuse vie de couple et ses turpitudes ou la recherche desespérée du bonheur. Le Démon de midi, adapté au théâtre par Michel Bernier, a été un gros succès."
T1 Cestac pour les Grands
Années 50, une famille catho dans une Bretagne catho. Un petit gamin vit sa vie, truffée d'aventures et de péchés — les deux étant liés, vu que le péché consiste surtout à piquer des pommes chez le voisin. Tout va bien (messe dominicale, colo, cousine appétissante) jusqu'au moment où le père, mécontent des nouvelles prestations de l'église, se met à adhérer à une fantaisie importée de Belgique par un pape autobaptisé Benoît XVIII : la fin du monde prévue pour le 25 décembre. Grande nouvelle, que le gamin annonce fièrement à ses potes... Un jour, René Pétillon et Florence Cestac se racontent leur enfance catho et trouvent ça rigolo. D'où cette chronique d'une enfance campagnarde ponctuée de jeux innocents (pétards dans la bouse de vache) et de musiques modernes (Bambino dans le transistor), entre les menaces vertueuses de frère Léon (Dieu voit tout ! Dieu vous juge !) et la Panhard toute neuve — un modèle qui monte à cent dix comme un rien. La génération concernée sera ravie de retrouver l'ambiance d'époque dans les moindres détails. Les plus jeunes découvriront avec joie et curiosité ce que fut l'enfance bretonne d'un petit catho du XXe siècle. Le tout emballé dans le dessin complice et rigolard de Florence Cestac.
T5 Cestac pour les Grands
Passer ses journées à pondre des gags, ça doit être cool. C'est du moins l'avis d'un fan de Noémie, venu se faire dédicacer un album. Ce qui pousse Noémie à réfléchir trois secondes — le temps de dérouler sa vie entière devant nos yeux éblouis, de se balbutiements d'artiste (les peintures tribales sur les murs du salon, désapprouvées par la maman) à cet instant de gloire où les lecteurs font la queue pour avoir leur dédicace. Toute petite déjà, elle fonctionne autrement . Barbie l'indispose, elle préfère bricoler. À l'école, ça se précise : dyslexique, elle passe pour bornée . Déçue par la sinistrose scolaire, elle s'évade. Elle part dans les nuages et ne récolte qu'humiliations et engueulades quand elle en redescend. Mais elle s'accroche à ses nuages. D'ailleurs, s'accrocher, c'est sa seconde nature. Créative comme d'autres sont boulimiques, elle insiste, elle y va. Quand elle fonce dans le mur, elle se relève cabossée et elle y retourne. Si bien que, de désespoirs affreux en joies débordantes, elle finit par se tailler un chemin dans la jungle. Tout en vivant, avec un modèle pas ordinaire non plus, un amour agité qui débouche sur les joies (épuisantes) de la maternité. Inutile de dire que le parcours est sportif et que l'aspect cool de la chose n'est pas ce qui saute aux yeux. Mais au bout du compte, cette Vie d'artiste infiniment drôle et touchante (autobiographique à quelques brouilles près) respire la joie de vivre. Car Florence Cestac — à qui l'on doit, rappelons-le, la version originale et très personnelle d'un Démon de midi recyclé en pièce à succès — reste imbattable dans l'art de nous faire marrer avec ses galères (artistiques, affectives, domestiques) et d'en tirer le meilleur : quand un môme vient lui demander de lui dessiner un lapin, mais un bien (pas un moche), ça rachète tout, elle a gagné.
T7 Cestac pour les Grands
10 ans ont passé, Noémie, l'héroïne du célébrissime Démon de Midi passe un week-end au bord de la mer avec ses deux meilleures copines; une occasion de faire le point sur leur vie, les enfants, les maris, les amants, l'occasion surtout pour Florence Cestac de dresser un magnifique portrait de femme. Le Démon d'Après, émouvant et drôle, est une subtile comédie de moeurs, une version féminine d'un film de Claude Sautet. Absolument indispensable. Trois femmes, la cinquantaine, se retrouvent dans une villa au bord de la mer, les enfants, ados, dorment toujours, il est à peine midi. On se sert l'apéro, la conversation file, tantôt futile, tantôt grave, elles évoquent les maris, les divorces, les enfants, les amants. Le ton est parfois grave, mais, le plus souvent l'humour l'emporte, la complicité des vieilles copines se révèle particulièrement jouissive et vacharde. Et pour l'une des toutes premières fois dans la bande dessinée, une femme dresse le portrait de femmes, et nous fait découvrir leurs conversations intimes, leurs petits secrets.
Florence Cestac et René Pétillon nous offre ici un album divertissant à l’humour sarcastique décapant. « Super Catho » fait parti de la collection « Cestac pour les Grands » et est destiné à un public au jugement nuancé qui pourra saisir tout le second degré glissé au fil des pages. Bien évidemment, un public plus jeune pourra également se délecter de cette intrigue mignonne et très intéressante. Nous connaissons bien Florence Cestac... En lire plus